lundi 14 juillet 2008

Nous restâmes au moins une heure dans la soute. Je n’avais hélas rien trouvé de probant pour aider Ophelia à se défaire de ses bracelets. La trappe s’ouvrit laissant apparaître un beau soleil. Des soldats Kharpêts nous firent sortir sans ménagement. On se retrouva sur le pont du navire. De chaque coté du bastingage, on pouvait apercevoir les montagnes. Nous devions être très loin de la forteresse. Un Faerzs, (La caste au dessus des Kharpêts) vint nous voir. Il était affublé d’un élégant costume sans le moindre goût. Sur une table posée au centre du pont la pierre trônait fièrement. « Bien, je me présente à vous, noble invité. » dit la créature en se massant une corne qui lui sortait du menton. « Je m’appelle Neaesardis Defrias. Et j’ai un gros problème. » « Moi aussi, le coupa Ophelia en signe de défit, mais je tente de les résoudre seule. Je ne demande pas à mes chienchiens d’y aller pour moi.» Neaesardis claqua des doigts, un de ses gardes donna un coup de crosse dans le ventre d’Ophelia qui ne put s’empêcher de se courber. Les gardes la forcèrent à se mettre à genou. Le Faerzs s’accroupit et l’attrapa par son chignon, il l’obligea à croiser son regard. « Ecoute-moi, poufiasse, ça n’est vraiment pas le moment de m’énerver. » Il relâcha sa prise et se releva, il croisa mon regard et dit : « Quelle image doit-on vous donner de notre monde étranger. Alors c’est donc vous cette personne que le maître craint tant. Pourtant vous ne semblez pas très dangereux. » Il se lava les mains dans une coupole qu’un domestique venait de lui apporter. Il s’assit devant une petite table ou trônait des aliments peux appétissants. « Bon, passons aux choses sérieuses. Je veux que tu m’ouvres cet objet. » Je le regardais avec méfiance, puis je demandais : « Pourquoi ? Pourquoi est-ce que je vous aiderais ? » « Des questions ! toujours des questions, fais-le et ferme-la ! » J’allais m’avancer lorsque je croisais le regard d’Ophelia, je compris que je ne devais pas le faire. « Non » dis-je d’une voix peut rassurée. Le Faerzs frappa du poing sur la table où il s’était assis pour manger. « Voilà qu’il devient courageux. Vous me compliquez les choses. Bien… » Il se leva et s’approcha de moi, son haleine était insupportable. « Vous refusez donc de coopérez ? » « oui » fis- je. « Dans ce cas… » Il s’empara d’une arme et la pointa vers moi. Ophelia nous regardait avec effarement. Elle se tenait debout fière comme toujours. « Bien, je vais vous tuer si vous ne faites pas ce que je dis. » Je ripostais « Si vous me tuez, vous ne pourrez pas ouvrir cette pierre. » « Oui, fit-il, suis-je bête, mais je pourrais vous tirer dans la jambe ? » Il posa le canon du pistolet sur ses lèvres. « Mais si je vous blesse vous risquez de tomber dans les pommes, je ne peux me le permettre. » J’annonçais « C’est sûr » Il tourna son regard vers Ophelia. Tout en pointant l’arme vers elle, il dit « J’ai une meilleure idée. » La détonation fut assourdissante, la balle perfora la cuisse d’Ophelia qui sera les dents pour retenir la douleur.

vendredi 4 avril 2008

Nous fûmes contraints de monter dans un canot qui nous conduisit dans un navire qui se trouvait à une centaine de mètres de la forteresse. D’après son aspect, il était très certainement à des marchands. Il l’avait sans doute volé pour pouvoir approcher en toute discrétion. Nous avions à peine posé le pied sur le pond que l’on nous entraîna tous deux dans la cale. Sans le moindre ménagement, on nous y jeta. On avait mis des bracelets en fer autour des poignets d’Ophelia pour l’empêcher de faire la moindre action. Le navire s’ébranla et se mit en route, j’entendais la machine à vapeur se mettre en route. Je tournais comme un lion en cage, elle était assise le long de la paroi, les genoux contre sa poitrine.

« Asseyez-vous. me dit-elle, vous me donnez le tournis. » Je cherchais autour de moi un moyen de fuir mais je dû me résoudre à m’asseoir. Je m’excusais et je m’asseyais en face d’elle. Sa joue avait enflé sous le coup de la gifle.

« ça va ? » me demanda-t-elle. Je regardais le sol.

« Je ne sais pas trop, je suis dans un monde inconnu, des gens viennent de m’enlever et veulent me tuer… » Je soupirais et la regardant je lui demandais :

« Comment vous faites pour garder à ce point votre calme ? »

« J’ai l’habitude de ce genre de situation. Il semble que vous pas. »

« Oui, je sais, je ne suis qu’un poids de plus. »

« Je n’ai pas dit cela. »

« Mais vous l’avez pensé. Je sais que je ne suis pas aussi fort, je ne suis qu’un garçon rêveur. Cela n’est pas fait pour moi. Je voudrais bien pouvoir me battre mais je suis faible un point c’est tout. Je suis désolé. »

« De quoi ? »

« Et bien de vous avoir entraîné là-dedans à cause de mon incompétence. Je vous ai causé beaucoup d’ennuis. » Elle sourit et dit

« Ne vous tracassez pas pour moi, et ne remplissez pas votre vie d’un tableau si noir. Vous faites ce que vous pouvez c’est tout. Il n’y a pas de mal à avoir peur. Tout le monde à peur, vous verrez vous apprendrez à lutter contre cette peur. Bien, maintenant cherchons un moyen de s’enfuir.. » J’acquiesçais.

samedi 22 mars 2008

Ophelia s’avança dans la lumière, elle tenait l’un de ses deux sabres ensanglanté dans sa main. Mon adversaire ne put s’empêcher de grogner
« Général Laënais, ou devrais-je dire : Grande Osiris… C’est un honneur de vous revoir. Mes yeux sont ravis de vous voir. » Ophelia leva son sabre, elle dit d’une vois que je ne lui connaissais pas.
« Garde ta salive Gramoche, je croyais que tu étais mort. Mais tant mieux, ça me permettra de te tuer. »
« Triste créature humaine, tu ne connais pas ma force. Je te soumettrais et tu deviendras mon esclave. Mais trêve de bavardage, j’ai des ordres et je dois les tenir. Tu nous seras d’une aide précieuse. Jette tes armes ou je le tue. » Ophelia ne cilla pas. Elle ajouta.
« Il n’a pas d’intérêt pour moi, tu peux le tuer. » Sur le moment, la réaction m’avait paru incroyable.
« Rhaa… vous m’agacez vous, humains, à toujours essayer de sauver vos semblables. Tu ne veux pas jeter tes armes ? Alors tant pis. » Il arma son arme, et allait appuyer sur la détente. Il reprit d’une voix cruelle,
« Je n’attendrais pas plus longtemps, alors jette des armes maintenant. J’entendis le bruit de l’épée d’Ophelia qui venait de heurter le sol. Elle laissa sa ceinture supportant ses deux colts tomber sur le sol et enfin son second sabre. « Bien » dit le monstre on avance. Dans une langue que je ne compris pas, il s’adressa à un des ses congénères. Celui-ci attacha Ophelia sans la moindre douceur. Ophelia, les mains liées, s’adressa au monstre :
« Libère-le ! Il n’est pas de ce monde, ce n’est qu’un abruti qui n’a aucune utilité. »
« C’est là que tu te trompes Ophelia et tu le sais. Mon maître en a besoin et je vais lui ramener. Et toi tu viens avec nous. Allons-y, nous avons suffisamment perdu de temps. »
Un des monstres s’empara de la pierre et la glissa dans un sac en toile. Nous sortîmes de la salle, et arpentâmes les couloirs. Ophelia et moi étions entourés par nos quatre ravisseurs. Je regardais ma compagne d’infortune du coin de l’œil. Elle gardait la tête froide, elle dit en direction du chef de la bande.
« Je ne sais pas comment tu es entré mais tu ne pourras pas ressortir, j’ai prévenu les gardes. » Le monstre se retourna et la foudroya du regard. Il s’attendait sûrement à ce qu’elle baise les yeux mais elle ne le fit pas. « Ecoute-moi catin, vous les humains vous êtes décidément tous pareils. Si la garde était prévenue, elle serait déjà là. Alors maintenant tu te tais. » Ophelia lui cracha au visage. Furieux, il lui donna une violente gifle. Mais elle ne cilla pas. On nous mena au quai bâbord de la forteresse. Plusieurs navires y étaient amarrés. Des navires volants. Jamais je n’aurais songé monter sur l’un d’eux en de telles circonstances. J’étais vraiment dans une sale situation, mais la présence d’Ophelia me rassurait.

samedi 8 mars 2008

Soudain, au fond, j’aperçus une silhouette. Je reconnu Ophelia, elle s’avançait à pas feutrés. Il fallait que j’occupe les monstres. Je demandais « Qu’est ce que vous voulez de moi ? A quoi je peux bien vous servir ? » Les yeux rouges qui étaient ronds se transformèrent en deux faucilles. « Mon maître veut que tu nous ouvres cet objet. (Il pointa sa main visqueuse vers la pierre). Je ne sais pourquoi mais il ne semble répondre qu’à toi. Pour le reste, tu n’as pas à savoir. » Je voulais lui donner un coup de pied mais son regard me dissuada de le faire. Je compris aussi que dès que l’objet serait ouvert, je n’aurais plus longtemps à vivre. Je regardais la créature dans les yeux avec le maximum de courage. Je ne pense pas lui avoir fait peur, loin de là. Mais comme beaucoup de choses, j’apprit à terroriser mon ennemi d’un simple regard. « Je ne vous aiderais pas. Car de toute façon, vous allez me tuer après avoir obtenu de moi ce que vous voulez. » « On ne peut rien te cacher stupide humain. Mais il y a des centaines de façon de mourir. Et je peux tellement m’amuser avec toi que tu souhaitera une mort rapide.» Je sentis ses griffes entrer dans ma chair. Brusquement, il y eu une détonation, l’une des créatures s’effondra sur le sol, morte. « Bordel fit le monstre, qu’est ce qui se passe encore ? » Il me lâcha et me reposa par terre. « Si tu bouges, je te tue » dit-il. Il regarda vers la grande salle. On aperçut une forme se mouvoir, il s’adressa à ses subalternes. « Mais qu’est ce que vous attendez, tuez cet incongru personnage ! » L’un des monstres se jeta en avant, sa tête roula en arrière. Ophelia l’avait devancé et à la vitesse de l’éclair son sabre lui avait tranché la tête. Je sentis la créature à coté de moi s’impatienter. « Bon, marmonna-t-elle, puisque c’est ainsi… » Elle sortit de son étui un pistolet qui semblait lourd. Il tira en l’air. Et de sa voix cruelle, elle dit « Ecoute bien, toi là-bas, rends-toi ou je fais sauter le crâne de cet abruti. » Pour justifier ses dires, il appuya le canon froid de son arme sur ma tempe. Ophelia s’avança dans la lumière, elle tenait l’un de ses deux sabres ensanglanté dans sa main. Mon adversaire ne put s’empêcher de grogner « Général Laënais, ou devrais-je dire : Grande Osiris… C’est un honneur de vous revoir. Mes yeux sont ravis de vous voir. » Ophelia leva son sabre, elle dit d’une vois que je ne lui connaissais pas. « Garde ta salive Gramoche, je croyais que tu étais mort. Mais tant mieux, ça me permettra de te tuer. » « Triste créature humaine, tu ne connais pas ma force. Je te soumettrais et tu deviendra mon esclave. Mais trêve de bavardage, j’ai des ordres et je dois les tenir. Tu nous seras d’une aide précieuse. Jette tes armes ou je le tue. » Ophelia ne cilla pas. Elle ajouta. « Il n’a pas d’intérêt pour moi, tu peux le tuer. » Sur le moment, la réaction m’avait paru incroyable. « Rhaa… vous m’agacez vous, humains, à toujours essayer de sauver vos semblables. Tu ne veux pas jeter tes armes ? Alors tant pis. » Il arma son arme, et allait appuyer sur la détente.

dimanche 3 février 2008

Je traversais la pièce et heurtait une armoire en bois. Je me retrouvais sur le ventre, j’avais mal dans les muscles de tout mon corps mais il fallait que je me relève. Je poussais sur mes bras, mais je ne pus me redresser. Une de ces créatures me plaqua dos au sol et posa sa botte sur ma poitrine. Je sentis une lame d’acier glaciale sur ma gorge. Je voulais me débattre mais la chose accentua la pression. Elle décida de me soulever de terre. Son sourire aux dents acérées me faisait frémir. Elle finit par faire entendre sa voix glaciale. « Regardez ce que nous avons attrapé. Finalement on n’aura pas besoin d’aller le chercher il vient tout seul. » Je le regardais avec effarement, comment de si repoussantes créatures pouvaient survivre ? Je ne voyais aucune échappatoire, je finis par dire ce qui me passait par la tête. « J’ai prévenu les gardes, ils arrivent. » Le monstre se mit à rire, enfin c’est son gargouillement que je pris pour un rire. « Tu es ici depuis plusieurs minutes, si tu avais prévenu les gardes, ils seraient déjà là. » Il se baissa et approcha sa main de ma gorge. Puis il me souleva. Il ne m’avait pas cru, j’avais tenté de faire du bluff comme dans les grands films mais là c’était d’évidence complètement raté. « Ecoute bien cul terreux, me dit la créature, Je ne sais pas pourquoi tu a tant d’importance pour mon maître mais sache bien ceci. Si tu ne coopères pas avec moi je peux devenir très méchant. » Sur ces derniers mots, il accentua sa prise sur ma trachée. De son autre main, il enleva mes armes et les laissa sur le sol. « Je ne sais pas à quoi elles peuvent bien te servir tu n’es qu’un poltron. Pourtant mon maître a peur de tes pouvoirs. Arf, c’est à ne rien comprendre. » Je ne savais pas comment répliquer.

mardi 29 janvier 2008

J’aurais aimé dire que je m’étais levé et que j’avais tué ces créatures mais je ne pouvais pas. Je n’étais encore qu’un adolescent devenu adulte. Je marchais donc à quatre pattes dans l’ombre, en me rapprochant du bureau au fond de la salle. J’entendais des éclats de voix qui m’étaient inconnues. J’étais juste derrière une baie vitrée. Je regardais discrètement vers l’intérieur. je distinguais six formes. Elles portaient des capes noires. Et il émanait d’elle une horrible puanteur. Elle farfouillait dans les papiers à la recherche de Dieu sait quoi. Mais j’imaginais sans peine qu’il s’agissait de la pierre. Il était étrange qu’il ne l’ait pas trouvé, Arteflor l’avait laissée sur son bureau. A moins qu’elle ne soit tombée ? Ou qu’il l’ait mise autre part ? Je regardais vers le sol, les créatures me tournaient le dos. Soudain je la vit, je la sentis même. Elle chantait. La pierre émettait une petite musique douce. Je compris que seul moi pouvais l’entendre. Je voulais m’emparer d’elle. Le bureau d’Arteflor était légèrement en hauteur. Comme une pergola dans une immense pièce. Je fis le tour du bureau qui était en fait circulaire. Me baissant, j’approchais ma main de la pierre, j’avais passé mon bras à travers un des barreaux de la cloison en métal ouvragé. J’étais hélas trop loin pour attraper l’objet. Je regardais vers les intrus pour voir s’ils ne m’avaient pas repéré. Mais il n’y avait que cinq formes. Il en manquait une, je sentis un frisson me parcourir l’échine. Je cherchais du regard l’autre forme, mais elle n’était plus là. Je me retournais et fus pris de panique. Une créature aux yeux rouges et à la chair décomposée me regardait. Je voulus m’emparer de mon arme, mais elle m’attrapa par le col. Sans autre forme d’action, elle me projeta dans l’un des nombreux vitraux entourant le bureau. Je sens encore la violence de l’impact sur mon dos.

lundi 14 janvier 2008

ELLEANA, jour vingt et un. Jour à Elleana : 40 Auoêrt du second cycle en 17808


Je me réveillais en sursaut. J’étais en âge, la nuit était encore profonde. Je me frottais les yeux. Je sentais que quelque chose m’appelait. L’objet m’appelait. Je voulais résister, mais la curiosité était plus forte. En m’entourant le bras, il avait créé une sorte de connexion entre lui et moi. Il ne me voulait pas de mal, s’il avait réagi ainsi c’est parce que j’avais peur. Je voulais me rendormir, mais le doute c’était insinué en moi. Je remuais dans mon lit tant et tant que j’étais maintenant complètement réveillé. Il devait être cinq heures du matin. Je me levais et m’habillais. Je pris pour la seconde fois ma ceinture supportant mes armes. Mettre un tel accessoire me paraissait encore étrange, mais j’appris vite à ne plus m’en passer. Ces armes étaient la marque de la personne qui les portait. Je sortis de ma chambre. La nuit était fraîche, je passais par le centre du vaisseau pour atteindre la Salle des études. Je savais que je ne devais pas faire cela, mais une force inconnue m’inspirait que c’était une nécessité. Je finis par arriver au bord de la salle. Elle n’était pas gardée, je trouvais cela étrange, surtout sachant les trésors qui se trouvaient derrière. Je regardais sur le sol et je fus pris de stupeur, j’aperçus du sang. J’aurais put tourner les talons et fuir comme un pleutre. Mais je ne pouvais pas, ceux qui avait laissé ce sang en voulaient très certainement à l’objet que j’avais découvert. J’entendis du bruit dans la salle. Je poussais délicatement la porte en bois et je pénétrais par l’ouverture. Je m’étais baissé pour éviter que l’on me voie. Je m’avançais derrière une table en bois. De l’autre coté de la table, au fond de la salle je vis de grandes silhouettes élancées. Elles étaient dans le bureau d’Arteflor. Je me retournais pour mieux avancer et je tombais devant un garde. Je fus glacé de terreur. Il avait les yeux ouvert, une entaille de la taille de mon doigt serpentait sur sa gorge. Une flaque de sang entourait son corps inerte. Je n’avais jamais vu de cadavre avant cela, et rien de ce que j’avais vécu n’aurait pu me préparer à cette vision. Je sentais mon repas remonter. Cette vision imprima mon esprit. Dans les livres, les héros tuent des hommes, et voient des cadavres tous les jours et ça ne semble rien leur faire. Mais lorsqu’on voit cela la première fois, ça a quelque chose d’écœurant. On se rend compte alors de la fragilité de la vie. Je me forçais à continuer, mon cœur battait plus fort.

jeudi 10 janvier 2008

La terre, Jour depuis le réveil : 250. Automne pluvieux de 2007.

Ma vie s’écoule avec la même monotonie. Plus le temps n’avance plus je doute, je ne peux m’en empêcher. Tu m’as toujours forcé à me battre. Tu m’as montré les meilleures choses que j’avais en moi. Mais le temps s’écoule devant moi, comme fait le sable dans les mains. Plus j’écris et moins je crois avoir vécu tout cela. Suis-je en train de t’oublier ? Toi pour qui mon cœur n’a jamais dansé si fort ? Cette question qui me taraude depuis mon réveil me hante… Es-tu réelle ? Existes-tu ? Ton contact me manque. Tes sourires, tes pensées, que tu partageais avec moi. Cela se trouve, c’est le fruit de mon imagination, mais ça fait si mal. Je ne peux m’empêcher de douter, car je n’ai rien qui me rattache à toi. Je ne peux m’appuyer sur aucun objet à par mon souvenir pour te rendre réelle. Est-ce que si je t’oublie, tu mourrais ? J’ai froid dans mon âme et dans ma conscience. Chaque fois que je ferme les yeux je te vois, je peux sentir tes caresses, entendre le son de ta voix. Mais le temps est cruel, il dérobe chacun de mes souvenirs.

Si seulement tu étais à mes côtés, avec toi, ma vie serait faite de découvertes. Chaque moment passé à tes cotés est unique. Je ne peux m’empêcher d’être triste en voyant les couples passer devant moi. Il sont si heureux, comme nous l’étions. Mais hélas dans mon monde ce n’est pas comme à Elleana, les gens sont tristes et mornes. Si seulement il pouvait voir la lumière d’Elleana...

dimanche 6 janvier 2008

Au début, il ne se passa rien, pas la moindre chaleur. Puis soudain, je sentis une chaleur suffocante, la pierre devint lumineuse, elle se mit à fondre doucement et elle entra dans ma chair. Je regardais le spectacle avec effarement. Arteflor tenta de retirer l’objet mais celui-ci créa une sorte de bulle lumineuse. Le fluide qui s’écoulait de la pierre entoura mon bras. Cela dura plusieurs minutes, je sentais quelque chose qui voulait entrer dans mon esprit mais je refusais de l’écouter, je le refluais à l’extérieur. Puis le fluide revint dans la pierre et celle-ci redevint normale. Epuisé, je lâchais l’objet. Il tomba sur le sol d’un bruit sourd. Arteflor le couvrit avec une coupole de verre. Il poussa un juron et vint vers moi. « Qu’est ce que c’était ? » demanda Ophelia. Mais le grand homme concentré sur moi ne dit rien. J’étais encore debout, mes muscles n’avaient pas lâché. Je respirais rapidement. Je sentis la main d’Arteflor sur mon épaule. « Ça va ? » demanda-t-il. Je dû m’asseoir pour reprendre mon calme. Je tentais de reprendre mes esprits, Arteflor semblait peiné, l’objet avait eu une réaction étrange. Il s’excusa, et voyant que la nuit était tombée depuis longtemps, il décida de nous envoyer nous coucher. Je pensais avoir passé quelques minutes avec cet objet, mais il s’était écoulé quatre heures !

J’étais épuisé et fiévreux lorsque je me couchais dans mon lit. Lorsque je fermais les yeux, une voix vint me parler. Je ne voulais pas l’écouter. Je me débattais dans mon lit. Las, je trouvais enfin le sommeil.

vendredi 4 janvier 2008

A la fin du repas, un garde vint nous voir, il nous demanda à moi, Xerons, Elilia et Ophelia de rejoindre Arteflor dans la grande salle des études.

La salle des études était immensément grande. C’était une salle scientifique, des centaines d’objets en tout genre trônaient sur des tables en bois. Des microscopes, et divers objets donnaient vie à la salle. J’étais une nouvelle fois émerveillé, il y avait peu de lumière car tous les hommes de science étaient partis se reposer. Nous vîmes une petite salle éclairée par une fine lumière. Nous trouvâmes Arteflor assis dans une chaise luxueuse, il était entouré de livres et de papiers divers. A côté de lui Allissëa regardait la pierre que nous avions trouvée. Elle prenait des notes sur sa forme, sa taille… En nous apercevant, elle sourit et se leva, Arteflor ne semblait pas avoir perçut notre présence. Il continuait de griffonner sur un livre. Sa compagne posa une main sur son épaule. Il leva les yeux vers nous et nous sourit. Il se leva d’un geste théâtral. Reposant la plume, il nous adressa à tous un large sourire. Sa voix humble bouscula le silence qui s’était installé. « Merci d’être venu mes amis, et bonjour à ceux que je n’ai pas eu l’occasion de croiser aujourd’hui. Je vous ai demandé de venir à cause de l’objet que vous avez trouvé. J’ai parcourut vos rapports Ophelia et Xerons, ils sont très détaillés… Cependant.. » Il se tut quelques secondes, et s’emparant de l’objet il annonça. « Cet objet refuse de ce confié à moi. Etrangement, il semble ne parler qu’à vous.» Il me désigna. « J’ai tenté toutes les méthodes que je connais, je n’ai pas pu le faire céder. C’est curieux, il semble en plus très âgé. Pouvez-vous me raconter une fois de plus ce que vous avez vu en le touchant ? Car bien que la description que m’a faite Ophelia soit très détaillée, je voudrais l’entendre de votre bouche. » Je lui contais alors ce que j’avais perçu avec le maximum de détails. « Etrange, dit-il, cette voix est étrange, jamais telle voix ne m’a parlé… Je voudrais tenter une expérience, tu peux reprendre l’objet en mains ? » J’eus peur, et je fis un pas en arrière, je n’étais pas habitué à la magie. Ce contact m’avait surpris sur le fait, mais j’y avais réfléchi et cela me paraissait anormal. Je le dit à Arteflor, je lui annonçais que je trouvais la magie anormale, que dans mon monde elle était loin d’être courante. Il me dit que je ne craignais rien, qu’il était là. Je sentais sur moi tous les regards. Je finis par accepter. Je m’avançais et je pris l’objet dans mes mains.