mardi 31 juillet 2007


" Je ne suis pas écrivain, encore moins poète, je ne connais pas le pouvoir de tous les mots ni leurs nombreux sens. Je ne suis pas un dieu, pas un héros, je ne suis qu’un homme. Je ne suis pas parfait, j’ai des centaines de défauts. Mais je sais que même si j’étais un homme de lettre, aucun mot ne pourrait exprimer ce que je ressens pour toi. Aucun des mots qui existe en ce monde ne pourrait te décrire tant la beauté de ton âme est majestueuse à mes yeux. En quelques mots, je ne pourrais te décrire, il me faudrait en inventer de nouveaux. Tu es si belle et si douce, ta sagesse et ton intelligence sont tels que je ne puis trouver le sommeil loin de toi. "

Poussé par un instinct de survie sans doute, je la plaquait sur le sol et je la protégeait de mon corps. L’explosion fut assourdissante. je sentis la chaleur me dévorer la chair du dos. La fille horrifiée se releva indemne et se mit à courir. Moi, blessé et très sonné, je me relevais avec peine. Je ne pouvais plus courir. Je tentais d’avancer en regardant mes camarades qui étaient à 50 mètres de là. Soudain, je sentis une seconde explosion plus violente, plus brutale… colossale. Des centaines d’éclats furent projetés dans les airs. Je sentis brusquement une douleur me pulvériser la poitrine. Mes yeux s’abaissèrent et regardèrent avec hébétude cet éclat de métal recouvert de mon sang. Je sentais mes muscles perdre leur force, mon cœur s’était tu. Je me sentais tomber sur le dos, un immense froid m’envahit alors. Seul mes yeux paraissaient encore fonctionner. J’aperçût les nuages au dessus de moi, la pluie incessante qui s’abattait sur nous. Les autres tentaient de m’aider, de me réanimer… mais rien n’y faisait. Leurs voix s’éloignaient, le bruit des ambulances qui arrivaient, elles aussi s’effaçaient. Les ténèbres m’entourèrent, je crus que ce fut la fin mais je me trompais encore.

lundi 30 juillet 2007

Nous regardions paniqués où elle pouvait bien être. Une de ses amies très innocemment annonça qu’elle était retournée chercher son téléphone portable au car. Nous nous étions tous regardés l’air incongru, ne comprenant pas. Poussé par une folie, je me précipitais vers le bus, les autres me hurlaient de rester là où j’étais. Je la vis qui revenait en marchant, le portable collé à l’oreille. Elle semblait parler à quelqu’un. Je me précipitais vers elle. Au moment où je l’atteignait, je compris que tout allait exploser.

Tous oublièrent leur préjugés et s’entraidèrent. Je les aidais à sortir un à un, je ne sais où ni comment j’avais trouvé cette force mais elle était là avec moi. Lorsque tous mes camarades blessés ou non furent sortit, il ne me restait plus qu’à aider le chauffeur. Je ne pouvais plus rien faire pour l’homme en cagoule qui était déjà mort. Je réussi à ramener le chauffeur vers mon groupe qui s’était réfugié à plusieurs mètres de la station. Tous se regardaient, ils avaient des visages graves. Derrière, l’incendie gagnait en intensité. Pour finir la journée, nous allions finir par un grand feu d’artifice. Je tentais d’essuyer mon visage lorsqu’on se rendit compte qu’une des filles de ma classe avait disparu.

dimanche 29 juillet 2007


Je sentis le bus s’immobiliser, et j’entendis mes camarades crier. Ma tête me faisait très mal, je me relevais avec difficultés. Je cherchais à prendre rapidement conscience de la situation. Le bus était couché sur le flanc, de la fumé envahissait l’espace où nous étions et tout le monde autour de moi était paniqué. J’aperçut par le pare brise avant une chose qui me tétanisa : le bus avait fini sa course dans une station service à flanc de falaise. Je pensais alors que bientôt il ferait très chaud. Je ne sais quel instinct s’empara de moi à ce moment-là, mais je pense que lorsque de telles choses arrivent, le corps développe une force incommensurable. Je finis par hurler si fort que je m’en étonne encore aujourd’hui. Malgré le K.0. , malgré la fumé et la panique, le silence se fit. Tous me regardèrent oubliant qui j’étais par rapport à eux, ils n’avaient qu’une envie : sortir et s’enfuir. Sans hésitation je pris un marteau accroché à coté d’une des parois du bus. Avec toute la force qu’il me restait, je donnais de violents coups à la vitre qui vola en éclat. Je me souviens encore des éclats qui me retombait dessus, de ma main qui s’écorchait. Rapidement je dégageait une sortie. Je disais à tous, " Sortez et courrez aussi loin que vous pourrez parce que quand ça va péter, il vaut mieux ne pas être encore présent ". Je crois que ce fut la première fois qu’il firent ce que je dis.

samedi 28 juillet 2007


L’atmosphère était tendue, certaines filles de la classe craquaient et se mirent à pleurer. Malheureusement pour nous, un crétin de notre classe, un " branleur " qui se croyait tout permis décida de jouer les héros. Alors que nous atteignons une descente dangereuse qui longeait un immense gouffre, cet imbécile sauta sur l’homme. Celui-ci surpris, bascula en arrière et un coup partit. La balle siffla près du chauffeur qui, sous l’effet de surprise, donna un violent coup de volant. Les roues du bus lancé en pleine vitesse se bloquèrent et le bus glissa sur les gravillons de la route tout juste refaite. Ils finit par quitter la route et se renversa. Le choc fut effroyable, le bus fit plusieurs tonneaux. Comme tout le monde dans le bus, je fus secoué dans tous les sens. J’étais projeté comme un fétu de paille, je tentais de me raccrocher à quelque chose mais je n’y arrivais pas. Je finis ma course dans le plafond et je perdis partiellement connaissance…

samedi 21 juillet 2007

J’étais en train de décoller les boulettes de papier que mes camarades m’avaient si gentiment envoyé et alors qu’un de mes camarades se retourna pour m’envoyer une nouvelle boulette, je sentis un choc et je failli percuter le siège qui se trouvait devant moi. Le car venait de stopper brusquement. Je regardais autour de moi les champs à perte de vue, nous étions sur une petite départementale loin de la ville, autant dire au milieu de nulle part. Nous ne comprenions pas ce qui se passait, mais j’avais un mauvais pressentiment. Soudain nous entendîmes une détonation, la porte du bus finit par s’ouvrir et laissa apparaître un homme dont le visage était masqué par une cagoule. La prof voulut réagir mais l’homme la foudroya du regard. De sa voix grave il dit : " - Que tout le monde se tienne tranquille si vous ne voulez pas un bain de sang. " Personne n’osa réagir ni bouger. Tous se taisaient terrifiés. Que nous voulait cette homme ? Personne n’osait lui résister, tous les yeux étaient fixés sur son revolver qui nous laissait plongé dans un profond silence. Il ordonna au chauffeur, un homme bourru, de repartir. Celui-ci s’exécuta sans la moindre protestation. Le bus s’ébranla et reprit sa route. Autour de nous, aucune voiture pouvait repérer notre manège. Il se mit à pleuvoir, une pluie fine mais désagréable. Le silence était assourdissant. Soudain, mon camarade nous fit remarquer que nous longions les Gorges du diable.

vendredi 20 juillet 2007

Un journée mouvementé

Tout avait commencé un jeudi. Oui c’était cela, le temps était magnifique mais le froid se faisait sentir. Je portais un vieux jeans - que je possédais depuis des années- un pull-over noir et des baskets blanches. Nous partions pour une banale excursion de sciences, nous devions aller voir des roches, faire des études topographiques. Bref, une journée bien ennuyeuse… J’étais au fond du bus à coté d’un élève avec qui je m’entendais un peu. Je tentais de m’occuper l’esprit... Le bus partit le matin et nous rejoignîmes rapidement la petite départementale. La route mal entretenue provoquait des secousses dans le bus, et les deux heures restantes de trajet n’augurait rien de bon. Ce fut rapidement l’anarchie : la prof de bio, une petite femme agressive, avait du mal à faire revenir le calme. Je tentais de me concentrer sur mes devoirs de math et de géographie qui auraient lieu le lendemain. Mais hélas, le bruit alentour m’empêchait de le faire. J’étais à ce moment-là au plus mal, j’avais tenter quelques jours auparavant de draguer une fille, mais elle s’était bien moquée de moi. Et, évidemment, le lycée entier l’avait su et tous en profitaient pour me montrer du doigts, hilares. Cette fille que je croyais si belle et si intelligente n’était rien à coté de toi… J’étais si triste que j’insultais ce monde qui ne m’avait jamais rien apporté. J’étais vraiment au plus mal, des idées sombres me traversaient l’esprit. J’étais dans le noir. Mais un événement allait me faire découvrir la lumière.

mercredi 18 juillet 2007


La Terre, Octobre 2003.

Il y a seulement cinq mois que cela a commencé, il n’y a que 150 jours qui se sont écoulés depuis mon accident. Comment le temps peut-il paraître aussi long alors qu’il ne s’est écoulé que quelques mois. J’avais un mal de vivre, aucun espoir de voir ma condition s’améliorer. Je me laissais envahir par ce monde que je n’aimais pas. Si rien ne s’était passé, je pense que je serais devenu un homme avec un boulot sans avancement, des crédits à n’en plus finir et j’aurais fini ma vie seul. Pourtant un événement dramatique allait se produire, un événement qui allait à jamais changer ma vision de la vie.

lundi 16 juillet 2007

Par où devrais-je commencer ? Par le début sans doute… Oui, cela me parait être une bonne idée. Mais par quoi commencer ? Si, je sais. Je vais débuter ce récit par les actions qui m’ont conduit à Elleana… alors bienvenue dans ce monde nommé " Elleana ".







Cela fait à peine deux mois que je me suis éveillé, et pourtant, loin de toi cela me semble être une éternité. Les docteurs n’arrivent toujours pas à expliquer mon réveil, ils parlent de " miracle ". Ils ne savent pas comment j’ai pu survivre avec cet éclat de métal qui à transpercé mon cœur, et n’arrivent pas non plus à comprendre mon réveil de ce long coma de 90 jours. Cet éclat qui se situe près de mon cœur peut me tuer lors d’un choc violent mais pourtant je le bénis car il m’a permis de te rencontrer. C’est pour ne pas t’oublier que j’écris ces mots, car malgré ce rêve qui s’estompe, tu vivras tant que je penserai à toi. J’écris ces mot pour que tu ne disparaisses pas.
Par où devrais-je commencer ? Par le début sans doute… Oui, cela me parait être une bonne idée. Mais par quoi commencer ? Si, je sais. Je vais débuter ce récit par les actions qui m’ont conduit à Elleana… alors bienvenue dans ce monde
nommé " Elleana ".

Ai-je rêvé? Est-ce un tourment de mon esprit? Ou alors est-ce ce que certains appellent " une expérience mystique " ? Je ne sais pas et je ne saurais probablement jamais.
Depuis mon réveil tout me parait flou, lointain, voire même incertain. Depuis que j’ai rouvert les yeux, je me sens plus seul que jamais, ce monde dans lequel je vis me fait fuir, me terrifie. Seul l’argent semble dominer ce monde, seul la réussite de soi compte. Je croyais que c’était ainsi, que c’était une chose naturelle, mais je me trompais. Ici, la magie n’existe pas ou a cessé d’exister. Ici, le prestige de l’argent fait le pouvoir des hommes. Ici, je me sens seul.

dimanche 15 juillet 2007




Ce recueil résume en quelques mots, lignes, pages, tout ce que j’ai pu voir dans ce monde si étrange, si différent de tout ce que l’on peut penser mais qui s’est rapproché pour moi de ce que l’on peut appeler le paradis. C’est en remerciement à ce monde qui m’a tant apporté que j’écris ces lignes… Bien que mes souvenirs s’estompent un peu, j’espère pouvoir vous donner une image de ce qu’a été pour moi cet incroyable voyage. Bienvenue dans ce monde, bienvenue à " Elleana ".
S.L (tous droits resservès)