dimanche 29 juillet 2007


Je sentis le bus s’immobiliser, et j’entendis mes camarades crier. Ma tête me faisait très mal, je me relevais avec difficultés. Je cherchais à prendre rapidement conscience de la situation. Le bus était couché sur le flanc, de la fumé envahissait l’espace où nous étions et tout le monde autour de moi était paniqué. J’aperçut par le pare brise avant une chose qui me tétanisa : le bus avait fini sa course dans une station service à flanc de falaise. Je pensais alors que bientôt il ferait très chaud. Je ne sais quel instinct s’empara de moi à ce moment-là, mais je pense que lorsque de telles choses arrivent, le corps développe une force incommensurable. Je finis par hurler si fort que je m’en étonne encore aujourd’hui. Malgré le K.0. , malgré la fumé et la panique, le silence se fit. Tous me regardèrent oubliant qui j’étais par rapport à eux, ils n’avaient qu’une envie : sortir et s’enfuir. Sans hésitation je pris un marteau accroché à coté d’une des parois du bus. Avec toute la force qu’il me restait, je donnais de violents coups à la vitre qui vola en éclat. Je me souviens encore des éclats qui me retombait dessus, de ma main qui s’écorchait. Rapidement je dégageait une sortie. Je disais à tous, " Sortez et courrez aussi loin que vous pourrez parce que quand ça va péter, il vaut mieux ne pas être encore présent ". Je crois que ce fut la première fois qu’il firent ce que je dis.

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