lundi 31 décembre 2007

Ils en oublièrent leur querelle du moment et en profitèrent pour sortir en trombe sous le regard médusé des mes trois camarades. Ils étaient dos à dos, leurs armes sorties. La salle se vida en quelques secondes, même le tenancier de ce taudis sortit. Ophelia regarda l’espace devenu vide, les tables et les chaises en bois jetées sur le sol. Elle se tourna vers moi et fit un large sourire. Il était un des rares sourires qu’elle faisait depuis notre rencontre. Celui-ci me parcourut tout le corps, et me fit comme vibrer, mais c’était très agréable. Son sourire avait quelque chose de fantastique et de revigorant. Mais comme je l’ai conté plus haut, elle reprit aussitôt son air de triste de guerrière. Notre fuyard avait disparu et en cette nuit tombante, il était inutile de vouloir le poursuivre. J’étais déçu, tellement déçu de ne pas avoir pu rattraper cet étrange personnage.

Nous dûmes rentrer bredouilles au château. Enfin, pas tout à fait bredouille… L’étrange objet fut amené à la bibliothèque et l’on prévint Arteflor. Mes compagnons et moi étions allé manger, nous en avions terriblement besoin à entendre nos ventres. Au milieu du repas, un homme vêtu d’un uniforme militaire noir vint nous aborder. Il était accompagné d’Artchan et d’un autre homme portant l’uniforme des médecins. Il s’agissait de Christiope, il était suivit d’une femme de haute stature et d’une grande force que je n’avais jamais vue. Elle portait la même tenue en cuir qu’Ophelia, je ne compris qu’alors qu’il s’agissait d’un uniforme. Artchan annonça de sa voix grave « Bonjour à tous ! dit-il, content de vous revoir. Pouvons-nous nous joindre à vous ? » Nous acquiescions. Artchan nous présenta l’inconnu qui portait l’insigne d’Autas-Générlisime, un grade très élevé dans l’armée de lumière. Il se nommait Josakson Jodaeas, il était l’un des fondateurs de l’armée de lumière, le premier soldat engagé par Arteflor, qui était devenu son ami. La femme se nommait Osias, elle était la compagne de Christiope. Elle gardait une grande beauté malgré son âge. Tous deux revenaient d’une patrouille de plusieurs semaines. Ils étaient de grands personnages dans l’histoire d’Elleana. Je le sus plus tard, ces personnes que je prenais pour des gens ordinaires par leur comportement étaient liés de près a l’histoire d’Elleana. J’avais en face de moi des héros vivants.

vendredi 14 décembre 2007

Ayant la réaction la plus stupide qui soit et sans réfléchir le moindre du monde j’entrais dans la salle. Ma réaction d’inconscience aurait pu tous nous coûter la vie. La porte avait claqué en se refermant, tous les poivrots me regardaient avec un regard carnassier. Il est étrange comme à certains moments, dans des situations extrêmes, le cerveau peut réagir rapidement. Je dis ce qui me passa par la tête, pensant que ça ne marcherait pas. « Une charrette d’or et de rubis vient d’avoir un accident. Les coffres se sont éventrés sur le sol et sont renversés. On demande des bras pour aider. » Je vis sur le visage des poivrots leurs yeux s’illuminer à l’évocation de l’or. Leurs cerveaux imbibés d’alcool leur firent miroiter encore plus de beuverie. Ils en oublièrent leur querelle du moment et en profitèrent pour sortir en trombe.

dimanche 9 décembre 2007

Xerons rajouta en parlant à Elilia « Et puis ce n’est pas un endroit pour toi, il y a trop de dangers. » Elilia serrant les poings répondit « Tu va voir s’il y a trop de dangers ! » Mais elle ne fit rien de plus, elle marmonna et croisa les bras. Lorsque nos deux compagnons furent entrés, elle dit : « C’est vraiment un abruti de première, remarquez, tous les hommes sont ainsi. » Je fis un léger sourire. Elle me rappelait ma cousine, elle avait toujours des problèmes avec les garçons. "Je pense qu’il vous aime beaucoup » lui dis-je. Elle me regarda perplexe et ajouta « Là n’est pas la question, il me voit comme une bonne amie, une camarade de combat. Je ne vois pas ce que ces filles en robe ont de plus que moi. » Je la regardais perplexe et étonné de sa révélation. « Vous ne seriez pas un peu jalouse de ces femmes ? » Elle rougit jusqu’aux oreilles, elle se retourna et regarda vers la place. Elle annonça « Ne soyez pas si stupide. Ce n’est qu’un ami proche. On se connait depuis notre enfance. De plus, ce n’est qu’un gros idiot goujat et et ….Rha vous m’agacez avec vos questions indiscrètes.» J’allais ajouter quelque chose mais je ne pus… Un ivrogne traversa la fenêtre du bar. « ça, fit Elilia, c’est signé Ophelia, l’idiot il a dû lui mettre la main là où il n’aurait pas dû. » Elle s’élança et m’ordonna de ne pas bouger. Elle rentra en furie dans le bar. Je m’avançais pour voir ce qu’il se passait. Tous les trois étaient entourés par une foule d’ivrognes et des types pas très nets. Je savais que mes compagnons pouvaient s’en sortir mais ils pouvaient être blessés et ça aurait été de ma faute.

mardi 4 décembre 2007

Réagissant vite, je me mis à le poursuivre, bientôt mes trois compagnons furent derrière moi et ils me dépassèrent sans trop de difficulté. Je ne sentais pas le poids de mes armes, je n’avais jamais pu courir ainsi dans mon monde à cause de ma jambe folle. Celle me faisait boiter et ne me permettait pas de courir vite. Courir comme un dératé avait quelque chose de grisant. Mon souffle devint rapide, j’entendais mon sang affluer vers mon cerveau. J’évitais les badauds et les caisses que notre fuyard jetait sur le sol pour nous arrêter. Nous quittâmes les rues bondées pour arriver dans des ruelles étroites et dépourvues de monde. Ophelia et Xerons prenaient du terrain. Nous débouchâmes sur une place, le petit homme sans la moindre hésitation entra dans un bar. Ophelia et Xerons stoppèrent. Elilia fit de même, et s’arrêta sur place ce qui me surprit, je faillis lui rentrer dedans. Le bâtiment où était entré le fuyard était une vieille bâtisse en torchis et en bois. Le bas ressemblait à un vieux bar malfamé, l’ambiance à l’intérieur ne semblait pas bonne pour nous. Ophelia s’avança avec Xerons et me dit de ne pas faire le moindre mouvement. Je m’exécutais. Elle ordonna à Elilia de rester à côté de moi pour me protéger.

dimanche 2 décembre 2007

Il s’inclina et s’excusa de son comportement, il ne savait pas qui nous étions. Les dragons rouges étaient l’élite de l’armée de lumière. Ils étaient sous les ordres directs des Ranosisenails, une caste de grands guerriers dont Arteflor faisait partie (Il était le meilleur d’entre eux). Le commerçant ne voulut plus accepter l’argent. Il disait qu’on avait trouvé l’objet en forêt et donc qu’il ne serait pas loyal de le vendre. « ça ne serait pas loyal de le prendre sans le payer » dit Xerons en lui donnant les pièces tirées de sa bourse. Le fait que le commerçant l’ait trouvé m’intrigua. Je lui demandais : « Noble marchand, dans quel endroit avez-vous trouvé cet objet ? » Objet qu’Ophelia avait glissé discrètement dans sa besace. « ça n’est pas moi qui l’ait découvert mais un des mes saisonniers, il voulait récupérer une part de la vente de l’objet, mais je ne savais pas qu’il était si important. » Le marchand, à la demande d’Ophélia, partit chercher le saisonnier. Durant son absence et profitant du fait qu’il n’y ait pas de monde aux alentours, Ophelia s’approcha de moi et me demanda « Qu’avez-vous ressentit au contact de cet objet ? J’ai senti une force colossale émaner de vous et je ne saurais dire si elle était bonne ou mauvaise. » Je ne savais pas quoi répondre. Toutes ces notions de magie n’étaient inconnues, je n’avais en tête que des images de films connus de mon monde. Mais entre voir et ressentir, il y avait une grande différence. Je sentais le doute en elle, croyait-elle que j’étais une menace ? Me prenait-elle pour un ennemi ? Cela expliquerait son comportement. J’allais répondre lorsque le marchand revint accompagné d’un petit homme de forte corpulence. Le nouveau venu semblait inquiet, quelque chose le tracassait. Avant que je ne puisse prononcer un mot, il poussa Xerons et partit en courant.